Une semaine après les révélations de Mediapart, l'une des cibles de la supposée "armée numérique" commandée par le Paris Saint-Germain a porté plainte ce mardi. Il s'agit de Nelson, le supporter giflé par Neymar (30 ans, 16 matchs et 12 buts toutes compétitions cette saison) en 2019 après la finale de la Coupe de France remportée par le Stade Rennais. Durant les mois qui ont suivi cet incident, il avait été victime de harcèlement après la divulgation de son identité sur Twitter.
Selon Mediapart, le club de la capitale a chargé entre 2018 et 2020 une agence de communication de créer de faux comptes Twitter pour mener des campagnes hostiles contre des cibles du Paris SG, dont ce supporter du Stade Rennais. Comme annoncé par l'AFP ce mardi, ce dernier a déposé une plainte pour "collecte de données à caractère personnel par moyen frauduleux ou déloyal", "violation du secret professionnel", "violences psychologiques en réunion sur une victime" et "harcèlement moral".
"Là , quand on me dit qu'une armée numérique a été mise en place, je comprends mieux. En fait, on m'a démoli, détruit, pour restaurer l'image de Neymar", a lancé pour L'Equipe celui qui a décidé de porter plainte pour "passer du côté des victimes". "Si, demain, il m'arrivait quelque chose, cela pourrait me couvrir, explique-t-il. On pourrait savoir d'où cela vient. (...) S'ils ont été capables, pour protéger leur joueur, de m'envoyer une armée de pirates (sic) et salir mon image, que pourraient-ils faire pour sauver l'image du club, et non plus seulement d'un joueur ?" Pour rappel, le Paris SG a démenti les révélations de Mediapart, dénonçant "un tas d'absurdités complètes".