Depuis le rachat du Paris Saint-Germain par Qatar Sports Investments en 2011, le nom de Nicolas Sarzkozy a très souvent été associé à ce deal. Mediapart en dit un peu plus ce mercredi sur le rôle joué par l'ancien président de la République dans ce dossier. Selon le site d'investigation, des nouveaux documents issus de l'enquête judiciaire pour "corruption" sur l'attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar démontrent que le rachat du Paris SG aurait été obtenu par l'ancien chef de l'Etat en échange du vote de Michel Platini en faveur du Qatar, lors d'un déjeuner à l'Élysée le 23 novembre 2010 en compagnie du prince héritier et actuel émir du Qatar, Tamim Al-Thani.
"Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir ainsi servi les intérêts de son ami Sébastien Bazin, à l'époque patron du fonds Colony Capital, et désireux de vendre à tout prix le PSG, devenu un gouffre financier. (...) Des notes de l'Élysée et les SMS issus du téléphone de Sébastien Bazin révèlent la fin de cette histoire secrète, à base d'arrangements entre amis impliquant personnellement l'ex-président Sarkozy et l'émir Tamim Al-Thani", peut-on lire. Selon le média, Bazin exulte au lendemain du fameux dîner dans un SMS envoyé à son lobbyiste en charge du Qatar : "NS m'a rappelé. HH (His Highness, son excellence le prince Tamim Al-Thani) a confirmé que le deal se fera après le 2 décembre", le jour du vote pour le Mondial.
L'intervention de Nicolas Sarzkozy, mais aussi de son fils Pierre, aurait permis de doubler le prix de vente du PSG. "Alors que le Qatar voulait investir seulement 30 millions d'euros dans le PSG, Sébastien Bazin est parvenu à obtenir 64 millions d'euros (...). Les Sarkozy père et fils ont par la suite été rétribués par Accor, lorsque Sébastien Bazin est devenu le patron du groupe hôtelier en 2014", explique Mediapart, qui estime que "le patron de Colony peut en tout cas se féliciter des 'coups de pouce' des Sarkozy".