Jeudi dernier, Mediapart révélait que le Paris Saint-Germain avait utilisé un fichage ethnique pour son centre de formation entre 2013 et le printemps 2018. Une information confirmée par le club de la capitale qui assurait que la direction n'était pas au courant de cette pratique en rejetant la faute sur l'ancien directeur de la cellule recrutement au niveau national, Marc Westerloppe.
Une semaine après ces révélations, L'Equipe s'est procuré un document dans lequel les recruteurs devaient renseigner plusieurs données sur les joueurs suivis : évaluations physiques et techniques, mais également une "fiche d'identité" avec plusieurs cases, dont une qui interpelle. Dans celle-ci, intitulée "C", on retrouve cinq choix possibles : "BC" pour "blancs", "BK" pour "blacks", "BR" pour "beurs" , "M" pour "métis" et "AS" pour "asiatiques".
Un fichier utilisé pour la détection des pépites en Île-de-France (et pas seulement en Province), qui serait daté... de 2002, et toujours actif après le départ de Westerloppe, affirme une source proche du quotidien sportif. De quoi embarrasser le directeur général délégué du PSG, Jean-Claude Blanc, qui évoquait une pratique "illégale et inadmissible".