Pour la première fois en Ligue des Champions, deux équipes ont décidé de dire non au racisme mardi en refusant de poursuivre le match entre le Paris Saint-Germain et l’Istanbul Basaksehir. Très affecté par les propos à connotation raciste qui ont visé son adjoint Pierre Webo, l’entraîneur du club stambouliote, Okan Buruk, s’est dit particulièrement fier de l’attitude des 22 joueurs mercredi à l’issue de la défaite face au PSG (1-5).
"Webo a été exclu comme vous le savez. Il (le quatrième arbitre, ndlr) lui a dit un mot à ne pas dire, inacceptable. La rencontre se jouait. Il fallait que l'arbitre gère cette situation. Ce n'était pas le cas. On devait montrer quelque chose, notre solidarité avec Webo. Les joueurs du PSG comme Mbappé ou Neymar se sont tous unis. Ils ont dit : ‘Si cet arbitre-là continue, on ne joue pas non plus’, a rappelé le technicien en conférence de presse. Ce qui s'est ensuite passé dans le vestiaire est une décision des joueurs. Certains ne voulaient pas reprendre. Nous sommes une équipe et il fallait rester en équipe. Nous avons pris cette décision-là . L'UEFA nous a aidés en reportant le match. C'était une bonne décision de leur part. Nous avons montré au monde entier que nous étions unis."
Un geste d’une portée historique.