Désigné pour diriger la rencontre Auxerre-Marseille (3-0) samedi dernier en Ligue 1, peu de temps après avoir été liée à la polémique de la suspension de Medhi Benatia, Jérémy Stinat a provoqué le pétage de plombs du président marseillais Pablo Longoria avec ses décisions sur la pelouse de l'Abbé-Deschamps. Pour l'ancien arbitre de L1 Saïd Ennjimi, la Direction technique de l'arbitrage a fait une erreur en choisissant Stinat pour cette partie.
"Oui, tout à fait, je ne comprends pas pourquoi elle a pris cette décision. Vous savez, quand il y a eu un problème avec un club, c'est terrible d'aller réarbitrer ce club, et encore plus chez lui. Imaginez si M. Stinat avait en plus pris une mauvaise décision samedi... La logique aurait été de ne pas le désigner pour une rencontre de l'OM après l'incident lors du match de Coupe de France contre Lille (1-1, 3-4 t.a.b., le 14 janvier). La DTA n'a pas protégé M. Stinat", estime Ennjimi dans les colonnes de L'Equipe.
L'homme de 51 ans prend en exemple une situation qu'il a vécue lorsqu'il arbitrait sur les pelouses de l'Hexagone : "J'ai eu un jour en février 2011 un problème avec les Girondins de Bordeaux, cela faisait deux matchs je crois. Je m'étais trompé dans mes décisions, j'avais tort. Je m'étais fait assassiner par Jean-Louis Triaud, président du club, et Nicolas de Tavernost, le patron de M6. Il avait même écrit à la fédération pour se plaindre de mon arbitrage. La Direction technique de l'arbitrage de l'époque avait très bien réagi, elle m'avait protégé en me laissant de côté un certain temps. J'ai arbitré très vite derrière mais plus les Girondins et ça a duré 6 ou 7 mois. Et avant de les arbitrer de nouveau, la saison suivante, la DTA m'avait fait rencontrer le club à froid."