Malgré le feu vert des autorités, l'Olympique de Marseille a refusé de reprendre le match face à Nice (0-1) dimanche en Ligue 1 après l'envahissement du terrain par les supporters niçois, qui ont agressé les joueurs marseillais. Pour le site officiel du club phocéen, le capitaine olympien Steve Mandanda (36 ans, 2 matchs en L1 cette saison) a livré sa première réaction.
"On est très clairement choqués, choqués par ce qu'il s'est passé. C'est pour nous quelque chose d'inadmissible que les supporters puissent rentrer comme cela sur le terrain. Il y a déjà eu des choses au début, avec des jets de bouteilles. Surtout qu'on s'est retrouvés déjà à Montpellier avec Valentin (Rongier, ndlr) touché. Ce dimanche, j'ai été souvent visé dès le début du match, ensuite Dim' (Payet, ndlr). Et les supporters qui rentrent, c'est inadmissible. Ce que j'ai dit au délégué ? Tout simplement que pour nous, en tant que joueurs, notre sécurité n'y était pas. On s'est retrouvés en danger car plusieurs de nos joueurs ont été touchés. Quand on voit qu'il y a entre 500 et 1000 supporters qui se permettent d'entrer sur le terrain pour venir nous agresser, on ne peut pas le tolérer. Pour toutes ces raisons, on ne peut pas retourner sur le terrain car on ne se sent pas du tout en sécurité. Les arbitres étaient d'accord avec nous pour interrompre le match car eux aussi estimaient que la sécurité n'y était pas. Mais le délégué nous a répondu que par rapport a la discussion avec le préfet et le service de police, ils estimaient que c'était possible. Mais comme je leur ai dit, ils n’ont pas vécu ce que nous avons vécu sur le terrain. Le préfet n’était pas non plus là pour voir ce qu’il se passait. Pour nous, notre sécurité c’était le plus important. Sur cet aspect-là , on ne se sentait pas en sécurité", a confié le gardien de l'OM.