Le match de Ligue Europa entre l'Olympique de Marseille et Galatasaray (0-0) jeudi au Stade Vélodrome a été marqué par des incidents entre les supporters des deux formations. En première période, le jeu a même été interrompu en raisons de fumigènes et de bombes agricoles lancés par les fans turcs en bas du virage nord, qui a ensuite répondu. Dépité par une telle situation, l'entraîneur de l'OM Jorge Sampaoli a livré un discours fort ce vendredi en conférence de presse.
"Si j'ai peur d'éventuelles sanctions ou d'un huis clos ? Franchement, plus que la peur d'un possible huis clos, on se demande surtout pourquoi des gens réalisent un déplacement aussi long depuis la Turquie pour provoquer un tel incident. Je trouve ça plutôt étrange, ils préfèrent créer ça plutôt que de regarder le spectacle sur le terrain ? Pour moi, il faut des sanctions exemplaires contre la violence, car dans le cas contraire, ça devient un élément naturel et même normal. Et je vais le dire, le match aurait dû être arrêté, on n'aurait pas dû le continuer. Car si on joue malgré la violence, ça démontre que ça fait désormais partie de notre jeu. Est-ce qu'on doit s'habituer à ça ? Prendre des sanctions selon les incidents ? Est-ce qu'on va enfin permettre aux familles de venir voir tranquillement dans les stades ? Hier, on a vu des incidents très violents, on ne parle plus d'une bouteille d'eau. On a vu des provocations, des insultes, des bombes agricoles. C'est un sujet social, il faut des mesures très fortes. On ne connait pas les intentions des gens qui viennent faire ça dans les stades. (...) Ce n'est pas à moi de prendre des décisions, mais je tiens à dire que c'est une honte, cela n'a rien à voir avec le football", a fustigé le technicien argentin.