Après un premier communiqué pour dénoncer plusieurs décisions litigieuses en Ligue 1 début mai, l'Olympique de Marseille a décidé de contester la sanction infligée à Dimitri Payet (36 ans, 24 apparitions et 4 buts en L1 cette saison), suspendu pour 3 matchs fermes, plus 2 matchs avec sursis, par la Commission de Discipline de la Ligue de Football Professionnel mercredi pour une gifle sur l'entraîneur adjoint du RC Lens Yannick Cahuzac. Pour le club phocéen, l'instance n'avait pas le droit de revenir sur cette action, qui avait déjà fait l'objet d'une vérification par la VAR.
"L’Olympique de Marseille prend acte de la décision rendue ce mercredi 17 mai 2023 par la Commission de Discipline de la LFP à l’encontre de Dimitri Payet (trois matchs fermes de suspension et deux avec sursis). Cette sanction infligée à notre joueur a malheureusement été prononcée au mépris des principes élémentaires de procédure et du Règlement Disciplinaire de la LFP. En application du Protocole d’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR), l’intégralité de la séquence litigieuse a été visionnée et vérifiée sur le champ par l’arbitre vidéo, sans qu’elle ne donne lieu à une sanction. Cette décision était définitive et la Commission de Discipline ne pouvait donc pas la rejuger a posteriori. En outre, les conditions de saisine de la commission de discipline prévues à l’article 4 du Règlement Disciplinaire de la LFP n’ont pas été remplies. L'Olympique de Marseille considère enfin que la Commission de Discipline de la LFP devrait avant tout concentrer son attention et ses efforts sur le respect des procédures et l’application des règlements en vigueur. L'article 3 du Règlement Disciplinaire précise d'ailleurs que les membres de la Commission de Discipline sont choisis 'en raison de leurs compétences d'ordre juridique ou en matière d'éthique et de déontologie sportives'. Pour l’ensemble de ces raisons, et dans l’attente de la notification de la motivation, l’Olympique de Marseille prépare donc l’engagement prochain d’un recours contre cette décision critiquable sur un plan procédural et qui risque d'établir une jurisprudence sur l’application de sanctions à posteriori", peut-on lire dans un communiqué officiel ce jeudi.