En marge du match de l'Olympique de Marseille sur la pelouse de l'AC Ajaccio (0-1) samedi en Ligue 1, le petit Kenzo, âgé de 8 ans et atteint d'un cancer au cerveau, a été agressé dans une loge par des "supporters" ajacciens, qui l'ont bousculé et lui ont arraché son maillot aux couleurs phocéennes avant de le brûler tout en frappant son père au visage et en crachant dans leur nourriture. Face à la presse ce lundi, le président marseillais Pablo Longoria a exprimé son dégoût avec des mots forts.
"C'était l'un de mes moments les plus tristes au niveau personnel sur la dernière année. On était dans la loge à côté. Je n'ai pas vu les incidents, car on est arrivé plus tard, donc je ne peux pas dire ce qu'il s'est passé. Mais j'ai écouté, cette situation m'a laissé un choc pendant une heure. Je n'étais pas moi-même là -bas. Je ne peux pas comprendre... Comment peut-on agresser un enfant ? Quelqu'un en difficulté ? Ce n'est pas humain et ça te fait te poser des questions sur pourquoi on fait du football. On veut transmettre du bonheur. Personnellement, je demande aux joueurs, quand il y a des enfants, d'être plus qu'irréprochables. Ils sont l'avenir, on fait du foot pour les supporters, mais le sourire d'un enfant, c'est magique dans cette profession. Avec ces valeurs que j'ai, voir les conséquences quand tu retrouves le petit Kenzo qui tremblait… Tu te demandes ce que tu as à faire avec ce sport et cette société. C'est la première réaction à titre individuel comme personne. Quel malade mental se permet de faire ça ? Car c'est un malade mental qui n'a pas sa place dans la société. Oui, il y a une faille de sécurité, quand un enfant se fait agresser dans un stade, il y a une faille de sécurité. Au niveau institutionnel, on a chargé à faire le maximum. Il est descendu vers le terrain voir la fin de l'échauffement, mais j'imagine qu'il n'avait pas envie de rester dans ce stade. Il est venu à la fin dans les couloirs pour voir les joueurs, on a essayé de lui donner un petit moment de joie. (…) On va faire tout notre possible pour qu'il passe un moment à l'aise à suivre son équipe, même son frère qui était traumatisé. C'est quelque chose qui n'est pas humain. Sincèrement, je me suis posé la question pendant une heure sur ce qu'on faisait dans le football", a pesté l'Espagnol.