le 24/09/2024 à 09h07

OM : Benatia-De Zerbi-Longoria, les coulisses

Après une saison 2023-2024 ratée, au terme de laquelle l'Olympique de Marseille ne s'est pas qualifié pour la Coupe d'Europe, l'intersaison a été celle de toutes les réussites pour bâtir en un temps record une équipe qui n'a absolument rien à voir avec celle qui a déçu ses supporters jusqu'à la fin mai. Trois hommes derrière ce renouveau : le conseiller sportif Medhi Benatia, l'entraîneur Roberto De Zerbi, et le président Pablo Longoria.

Dans les colonnes du journal L'Equipe ce mardi, on apprend que le Marocain, "déroutant et très différent de ces prédécesseurs", est aussi un grand professionnel. Toujours joignable où qu'il soit pour défendre le projet de reconstruction de l'OM, il a convaincu plusieurs joueurs en mettant son propre parcours en avant, celui d'un début de carrière difficile qui l'a conduit dans les plus grands clubs européens et au capitanat de la sélection marocaine. Pour le mercato, justement, Benatia a pu collaborer avec De Zerbi, nommé fin juin après son aventure à Brighton, écourtée justement par un manque de pouvoir sur le sujet des transferts. L'Italien a pris l'initiative d'appeler lui-même plusieurs joueurs, à l'instar de Geronimo Rulli. Proche de l'OM en fin de mercato, le milieu de l'AC Milan Ismaël Bennacer aurait voulu jouer sous les ordres de RDZ, comme le latéral droit Youcef Atal, dont l'entourage a envoyé des vidéos au technicien pour qu'il les décortique.

Conséquence : Longoria s'est trouvé plus effacé, en ayant laissé beaucoup de latitude à Benatia dans son processus de recrutement, tout en gardant une certaine autorité en refusant la signature d'Atal suite à la controverse dont il a fait l'objet, puis celle d'Eddie Nketiah suite à la lenteur de l'avancement du dossier. Il a même parfois jaugé lui-même certaines pistes, comme le gardien du Feyenoord Rotterdam Timon Wellenreuther. Mais avec toujours la mainmise sur l'aspect financier, l'Espagnol a insisté sur le besoin de réaliser de futures plus-values et a même recalé des joueurs jugés trop chers, comme le milieu de Fulham Andreas Pereira. Enfin, il peut toujours compter sur son bras droit, Fabrizio Ravanelli, pour faire passer des messages au groupe en bonne et due forme. Son côté émotionnel en moins.
(Par Clément Barbier)
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