Au cœur de la polémique d'après-match, le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes a enfin pris la parole. Alors que Jean-Michel Aulas a affirmé à de nombreuses reprises que Ruddy Buquet a fait une volteface en acceptant, puis en refusant de reprendre le choc entre l'Olympique Lyonnais et l'Olympique de Marseille, Pascal Mailhos est lui aussi allé dans ce sens.
"(A-t-il fait pression pour la reprise du match ?) Bien sûr que non, d’abord parce que cette responsabilité ne me revient pas. Je voudrais dire que je regrette profondément ce geste aussi stupide que dangereux qui a conduit à l’arrêt du match et a donné une image délétère de cette rencontre. Peu de temps après le début du match, un projectile est jeté contre un joueur de l'OM. L’arbitre interrompt le match et convoque une réunion à autour de laquelle se trouvent les deux présidents, la ligue, l'arbitre, le vice-procureur, le DDSP et moi. Je rappelle que l'article 549 du code prévoit très clairement que la décision de maintenir et de suspendre le match est de la responsabilité unique de l'arbitre. C’est dit dès le début de la réunion par le responsable de la ligue. Et nous examinons pendant cette première réunion les avantages et les inconvénients. Il est évident que, puisque la décision est prise après avis des autorités locales, nous donnons notre avis, le DDSP, le vice-procureur et moi. Si donner avis c’est faire pression pourquoi demander l’avis ?", a expliqué le principal intéressé pour BFM Lyon.
"Je donne mon avis sur les deux hypothèses, j’évalue les avantages et les inconvénients. Je ne donne pas de préférence, et à l’issue de cette réunion l’arbitre, très clairement, décide de maintenir le match, nous demande quelques minutes pour l'échauffement, et sous réserve que nous mettions quatre boucliers au poteau de corner. Une deuxième réunion se tient à la demande de l’arbitre dans son vestiaire. Il nous annonce qu’il ne reprendra pas le match nous lui faisons valoir la volte-face que cela représente. Nous en prenons acte", a rajouté le représentant de l'État.