Dans dix jours, Christophe Galtier doit être jugé à Nice pour discrimination et harcèlement moral. Le technicien français est accusé d'avoir tenu des propos discriminatoires, racistes et islamophobes durant son passage sur le banc de l'OGC Nice (2021-2022). Dans son édition du jour, L'Equipe révèle plusieurs témoignages récoltés par les enquêteurs, notamment ceux de certains joueurs niçois.
Ainsi, le défenseur central Jean-Clair Todibo estime avoir subi des pressions, à l'approche du Ramadan, pour rompre son jeûne. Même chose pour le milieu de terrain Hicham Boudaoui et le gardien Teddy Boulhendi, lequel a raconté aux policiers que, alors qu'il tentait d'expliquer à Galtier la branche de la religion à laquelle il appartenait, le coach l'avait qualifié de salafiste. Todibo confie également avoir eu vent que l'entraîneur le décrivait comme un salafiste et un extrémiste. De son côté, le défenseur et milieu Pablo Rosario a lui aussi indiqué avoir ressenti une discrimination qui l'avait poussé à rompre le jeûne, ce qui n'était pas dans ses habitudes.
Par la voix de ses avocats, Galtier affirme n'avoir "jamais harcelé ou discriminé quiconque". En privé, il rappelle que son bureau avait été mis à la disposition des joueurs pour prier à l'intérieur et que les joueurs musulmans qui le souhaitaient pouvaient partir plus tôt pour la prière du vendredi. De leur côté, des joueurs comme Khéphren Thuram et Youcef Atal, eux, ont affirmé devant la police n'avoir été témoin d'aucune discrimination ou de propos déplacés de Galtier.