Dans le flot d’éloges qui pleuvent depuis l’annonce du décès de Diego Maradona mercredi à l’âge de 60 ans, l’entraîneur du FC Nantes, Christian Gourcuff, a affiché sa différence. Le technicien peut comprendre qu’on pleure un "joueur d’exception", mais il regrette les discours trop indulgents selon lui sur le mode de vie de l’Argentin, qui souffrait de plusieurs addictions.
"Dès qu’une personne meurt, on lui trouve toutes les qualités. C’est très triste qu’une personne ou qu’un sportif décède. Soixante ans, c’est très jeune. Je l’ai admiré. Je l’ai vu évoluer dans ses meilleures années. Sur le plan technique, de la virtuosité, c’était phénoménal. Sans doute est-il un chic type, je ne le connais pas. Il a eu une vie qu’on ne peut pas mener en exemple. C’est pour ça qu’il faut relativiser. Ce n’est pas parce qu’il est décédé que c’est devenu un exemple pour la jeunesse", a estimé le Breton ce vendredi en conférence de presse.
Dans son viseur aussi : la Une de L’Equipe intitulée "Dieu est mort" (voir ici). "C’est très malsain. Le but de la main qu’il marque est une entrave à la morale et à l’éthique sportive. Considérer ça comme un exploit et la revendication de la main de Dieu, j’ai trouvé ça complètement déplacé. Il en a fait des exploits. Reprendre ça comme principal fait d’armes, c’est pas terrible", a taclé le coach des Canaris avec beaucoup de franchise.