le 30/04/2020 à 22h19

Lyon : Aulas prend la parole

Comme nous vous l’indiquions plus tôt ce jeudi (voir la brève de 19h36), l’Olympique Lyonnais s’apprête à intenter un recours pour contester la décision d’arrêter la Ligue 1 pour la saison 2019-2020. Remonté, le président Jean-Michel Aulas a apporté des précisions auprès de l’AFP et du Progrès.

"Nous contestons trois points. L'arrêt du championnat décidé par la LFP sur un certain nombre d'informations qui ne sont pas des décrets d'État, avec notamment les dernières déclarations de la ministre Roxana Maracineanu sur le fait de pouvoir jouer à huis clos et devant moins de 5 000 personnes. Nous trouvons que la Ligue s'est précipitée pour l'arrêt des championnats. Nous avions imaginé un certain nombre de scenarii autres, avec des play-offs qui auraient pu intéresser un certain nombre de diffuseurs", a indiqué le dirigeant rhodanien.

"Nous contestons aussi le choix de la Ligue de retenir ce critère de classement choisi par la FFF qui n'attribuait pas de titre de champion (pour les championnats amateur, ndlr). On voit que ce classement n'est pas logique. Je ne veux pas attaquer un club plus qu'un autre mais Nice a plus joué que nous à domicile et n'a affronté qu'une fois le PSG et Lyon deux. Ce n'est pas une décision sans conséquence, comme pour les amateurs. Il y a des enjeux considérables. Dans les dix dernières années, l'OL a comblé au moins trois fois son retard sur le deuxième alors qu'il avait plus de dix points de retard. C'est une perte de chance très importante, valorisée financièrement. On va la réclamer sous forme de dommages et intérêts, qui se chiffrent en plusieurs dizaines de millions d'euros", a rajouté JMA.

Et de terminer : "La gouvernance de la Ligue a vécu avec cette crise. Il faudra que Noël Le Graët en tire les conséquences en tant que président de la Fédération française. La gestion a été mal faite. Il y a eu des décisions mal bordées. La relation avec les diffuseurs a été étonnante. La gouvernance dans cet épisode a été discutable, la quasi-totalité des présidents le pense. Il y a probablement des enjeux différents. Il y a un certain nombre de choses qui n'auraient pas dû se passer et nous n'en resterons pas là."
(Par Youcef Touaitia)
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