En démonstration, Brest s’est offert un récital à Strasbourg (0-3), ce samedi, lors de la 23e journée de Ligue 1. Porté par un triplé surprise de Mahdi Camara, le club breton est assuré de terminer le week-end en tant que dauphin du Paris Saint-Germain.
Désormais chassé dans la course au podium, Brest pouvait-il assumer son nouveau statut ? Les premières minutes montraient que oui. Alors que Satriano et Lees-Melou alertaient Bellaarouch, le RCSA se faisait doucement mais sûrement endormir. Pour ne rien arranger aux affaires strasbourgeoises, Diarra, blessé, laissait sa place après un quart d’heure à Doukouré. Un tournant. Suite à une perte de balle devant sa surface, le nouvel entrant laissait l’opportunité à Camara d’ouvrir le score sur un tir tendu (0-1, 33e).
Très à l’aise sur le terrain, les Brestois composaient leur partition sans être gênés par leurs hôtes, à court de solution. Au fil des minutes, la partition tournait au récital et Camara, encore lui, s’offrait son premier doublé avec Brest à la suite d’une action d’école et un service en or de Satriano (0-2, 40e). Une première période quasiment parfaite pour les visiteurs, impressionnants avec et sans ballon mais surtout sûrs de leur football, aussi imprévisible que léché. Assez pour tirer une grimace sur le visage de Patrick Vieira.
Au retour des vestiaires, le champion du monde 1998 s’attendait à mieux de la part de ses joueurs. Il pouvait attendre et assistait même au triplé improbable de Camara, sans pitié sur un penalty litigieux accordé par M. Brisard (0-3, 58e). De quoi irriter Éric Roy, qui ne s’attendait pas à voir son homme providentiel du soir se charger de la sentence avant les préposés à l’exercice. Dans les tribunes, des noms d’oiseau volaient pour critiquer BlueCo, le propriétaire de plus en plus contesté de Racing.
Dans la dernière demi-heure, il ne se passait plus grand-chose. Les Brestois se contentaient seulement de gérer leur avance sans être gênés le moins du monde par des Strasbourgeois à la rue. La preuve, de nombreux supporters locaux quittaient progressivement l’enceinte de la Meinau face au triste spectacle proposé par leurs préférés. Une démonstration de force du dauphin du Paris Saint-Germain, bien décidé à maintenir la cadence pour créer une des sensations de la saison en Europe.