Au terme d’un match d’une pauvreté technique très inquiétante, l’Olympique de Marseille a fini par s’imposer à Strasbourg (0-1), ce vendredi, en ouverture de la 10e journée de Ligue 1.
Malgré les choix forts opérés par André Villas-Boas, qui s’est privé de Sanson, Payet et Benedetto au coup d’envoi, les Marseillais ne proposaient absolument rien. Aucun liant entre les joueurs, une production inexistante, les visiteurs vagabondaient sur la pelouse. De quoi pousser le RCSA à y croire. D’abord timide, les Alsaciens prenaient peu à peu des initiatives mais abusaient un peu trop des longs ballons vers l’avant, poussant Mandanda à sortir à de nombreuses reprises de sa surface.
Au fil des minutes, la qualité du match se dégradait significativement. Entre positionnement douteux des milieux marseillais, dégagements hasardeux pour se débarrasser du ballon, interventions rugueuses, les deux équipes balbutiaient leur football et ne se procuraient pas la moindre occasion avec aucun tir cadré. Marseille bouclait même la première période avec 0 frappe au but et 11 fautes au compteur. Un spectacle lamentable d’un côté comme de l’autre.
Au retour des vestiaires, le rythme restait très faible. Dans ce marasme, Strasbourg parvenait toujours à se montrer un peu plus menaçant par l’intermédiaire de Caci, qui voyait sa frappe être contrée sur la barre, alors que Thomasson obligeait Mandanda à se détendre sur sa gauche pour empêcher l’ouverture du score. Diallo, qui pesait de plus en plus sur une défense marseillaise fébrile dans les duels, n’était pas loin de trouver la faille après un bel enchaînement à l’entrée de la surface. Des opportunités que Strasbourg pouvait regretter.
Et pour cause, Marseille finissait par trouver la lumière grâce à ses trois remplaçants. Après un bon travail de Payet et une belle remise de Benedetto, Sanson trouvait la faille d’une demi-volée exceptionnelle sous la barre (0-1, 72e). Un but sur la première frappe du match ! Et c’était d’ailleurs la seule puisque l’OM ne proposait plus rien derrière. Les partenaires de Mandanda ont eu chaud jusqu’au bout puisque Zohi aurait pu obtenir un penalty pour un contact avec Amavi dans les derniers instants. André Villas-Boas peut souffler !