Au terme d'un match de très haut niveau, Lyonnais et Stéphanois n'ont pu se départager à Gerland ce dimanche (2-2). Longtemps réduits à dix, les hommes d'Hubert Fournier ont pourtant tout donné pour arracher la victoire.
Cette rencontre débutait très fort côté rhodanien. Après seulement quelques secondes de jeu, Njie se présentait déjà face à Ruffier mais le portier stéphanois remportait son duel. Rien de mieux pour lancer ce 110e derby. Un peu plus tard, c'est Fekir, sur coup franc, qui obligeait le dernier rempart des Verts à s'employer. Puis Perrin sauvait magnifiquement sur sa ligne après un nouveau festival de Njie. Avant un autre arrêt de Ruffier. Quel début de match des Gones ! Même pas un quart d'heure de jeu, et déjà quatre occasions franches. Et l'orage grondait encore. La barre transversale de Ruffier aussi sur une mine de Fekir. Incroyable.
Intenable, Njie finissait logiquement par trouver la faille. Servi par Fekir, l'attaquant lyonnais se jouait de Théophile-Catherine pour tromper Ruffier d'une frappe à ras de terre (1-0, 24e). L'ASSE, à l'agonie, ne pouvait pas résister plus longtemps. Mais l'impensable se produisait alors. Sur la première occasion stéphanoise, la frappe de N'Guemo trouvait le bras de Rose sur sa route. M. Ennjimi n'hésitait pas : penalty et carton rouge logique pour le défenseur lyonnais. Gradel ne tremblait pas au moment de transformer la sanction (1-1, 31e). Gerland ne pouvait pas imaginer un scénario aussi fou avant cette rencontre.
Juste avant le repos, lancé par Corgnet, Hamouma, entré à la place de Baysse après le but de Njie, effaçait Lopes avant de marquer dans le but vide (1-2, 45e). Jean-Michel Aulas était dépité en tribune. Au retour des vestiaires, nouveau rebondissement. Sur un coup franc tiré par Fekir, Jallet jaillissait au premier poteau pour placer une tête victorieuse (2-2, 48e). Un match plus fou que fou. La tension montait alors d'un cran avec plusieurs sérieuses altercations entre différents protagonistes. Sainté se faisait ensuite très peur quand Perrin, en voulant dégager son camp, envoyait le ballon sur la barre de Ruffier. Le capitaine stéphanois, encore très performant, ne méritait pas de vivre ça. Dans l'autre camp, c'est Umtiti qui sauvait son camp en fin de match sur une reprise de Gradel.
Si ce nul ne fait les affaires d'aucune des deux équipes, surtout pas de l'OL dans la course au titre, le football en est ressorti gagnant ce soir. Et le PSG aussi, qui possède désormais le même nombre de points que Lyon (65), mais surtout un match en plus à disputer.