A la faveur d'une première période de très haut niveau, l'Olympique de Marseille s'est logiquement imposé sur le terrain de Lorient (2-4), ce dimanche, en clôture de la 15e journée de Ligue 1. Un troisième succès consécutif en championnat pour le club phocéen qui revient à seulement 4 points de la quatrième place occupée par Lille.
Le 3-4-1-2, formule gagnante pour Gennaro Gattuso ? L'avenir nous le dira. Seule certitude : les Marseillais se sentaient très bien dans ce schéma et le montraient au public du Moustoir. Sur leur première offensive, les visiteurs refroidissaient l'ambiance par Mbemba, opportuniste face au but (0-1, 3e). Mis sur orbite, les Phocéens continuaient de mettre la pression et faisaient le break par Aubameyang, qui reprenait de la tête un centre parfait du défenseur congolais (0-2, 9e). Un départ canon pour la formation sudiste qui donnait des maux de crâne à Régis Le Bris. Car si Dieng avait une balle en or pour réduire l'écart au score, les Marseillais repartaient à l'assaut du but de Mvogo.
Le gardien suisse devait s'employer à plusieurs reprises pour écarter une aile de pigeon d'Aubameyang et une talonnade de Gigot. A force de subir, les Merlus craquaient une nouvelle fois sur une tête de Balerdi à la réception d'un corner de Clauss (0-3, 33e). Une première demi-heure de très haut niveau qui ne satisfaisait pas le coach italien, teigneux sur le bord de la touche. A raison puisque Faivre s'y prenait à deux reprises pour ajuster Lopez d'une demi-volée (1-3, 41e). Une colère rapidement calmée par Aubameyang, qui sur un contre éclair, convertissait un nouveau caviar de Veretout (1-4, 42e). Un festival offensif assez exceptionnel de la part de l'Olympique de Marseille.
Au retour des vestiaires, la tendance s'inversait brusquement. Piqués dans leur orgueil, les Lorientais réagissaient bien avec le premier but de Mendy sous ses nouvelles couleurs sur un tir dans un angle fermé (2-4, 52e). Impliqué sur le but, Dieng faisait vivre un calvaire à Gigot, dépassé. Le Sénégalais voyait Lodi repousser une frappe sur sa ligne alors que Lopez détournait une tête de Talbi dans la foulée. Une énorme pression qui s'estompait au fil des minutes, la faute à une multiplication des fautes de part et d'autre. Le premier temps faible d'une rencontre qui s'était jusqu'ici disputée sur un rythme très élevé.
Et l'OM ? Les hommes de Gennaro Gattuso ne montraient plus rien en seconde période. Aubameyang, Vitinha, Harit... Tous avaient disparu de la circulation. Clauss, lui, écopait d'un carton rouge direct très sévère pour un pied haut sur Yongwa (80e). A dix contre onze, les Olympiens résistaient plutôt bien, aidés par le coaching du champion du monde 2006 qui fermait la boutique à double tour. Les Morbihannais, lessivés par les efforts répétitifs, ne parvenaient pas à trouver leur second souffle pour faire douter leurs adversaires. Un succès finalement pas si évident pour l'OM, plus que jamais de retour dans la course aux places européennes.