La pilule va avoir du mal à passer du côté des supporters du RC Lens. Souvent considéré comme le sauveur du club artésien qui se débat pour sa survie face au fantomatique actionnaire majoritaire, Hafiz Mammadov, le président du club nordiste, Gervais Martel, ne constituerait en réalité vraiment pas un modèle d’éthique.
Mardi, le procureur de la république d’Arras a requis quatre mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende à l’encontre du dirigeant sang et or pour corruption active. Il lui est reproché d’avoir obtenu en 2010 deux prêts de 2 millions d’euros chacun auprès d’entreprises en échange de l’attribution du marché de la rénovation du stade Felix Bollaert.
Sur cette somme, le Nordiste n’aurait cependant utilisé que 720 000 € au service du club, dépensant les 84% restants à des fins personnelles. 877 000 € lui auraient notamment servi à combler des dettes de jeu, tandis que 27 000 € lui ont permis de partir en vacances et 12 000 € ont été utilisés pour des frais d’obsèques. Même si tout cela était parfaitement légal selon l’avocat de Martel, la morale en prend un sacré coup et son avenir à la tête de Sang et Or en grandes difficultés financières apparaît très incertain...