Ce mardi, le défenseur central de l'Inter Milan Francesco Acerbi (36 ans, 23 matchs et 2 buts en Serie A cette saison), accusé par son homologue de Naples Juan Jesus de l'avoir traité de nègre en marge du nul (1-1) entre les deux équipes en Serie A le 17 mars dernier, a été acquitté, faute de preuves suffisantes, par le Juge sportif italien (voir brève 15h55). Sans surprise, le champion d'Italie en titre n'a pas apprécié ce verdict.
"M. Acerbi n'a pas été sanctionné. A ce stade, le coupable devrait être, pour la 'justice' sportive, Juan Jesus, qui aurait accusé injustement un collègue. Il n'est pas raisonnable de penser qu'il a mal compris. Le principe de la plus grande probabilité d'un événement, amplement visible dans la dynamique des faits et de ses excuses sur le terrain, un élément pourtant pris en compte dans la justice sportive, disparaît dans ce jugement. Nous restons stupéfaits. De plus, si ce qui s'est passé sur le terrain, comme dit par la sentence, 'est certainement compatible avec l'expression d'insultes adressées (...) par le joueur de l'Inter, et non désavouées dans leur contenu offensif et menaçant par ce dernier', pourquoi ne pas imposer de sanction à ce dernier ? Pourquoi, alors, si comme le dit le verdict, 'la preuve de l'infraction étant certainement établie', aucune décision n'a été prise par la 'justice' sportive à cet égard pour sanctionner l'auteur de l'infraction ? Notre étonnement n'en est que plus grand. Naples n'adhérera plus aux initiatives de façade des institutions du football contre le racisme et la discrimination, nous continuerons à le faire par nous-mêmes, comme nous l'avons toujours fait, avec une conviction et une détermination renouvelées", peut-on lire dans un communiqué officiel.