"C'est un sentiment étrange, je voulais qu'ils se qualifient et en même temps je voulais qu'ils perdent." Les propos et les larmes de Laurent Koscielny (33 ans, 51 sélections et 1 but) sur Canal+ dimanche soir ont beaucoup fait réagir. Gravement blessé au tendon d'Achille un mois avant la Coupe du monde, le défenseur central français devait-il se livrer ainsi à la télévision ?
Pour Florian Maurice, qui s'était blessé quelques mois avant la Coupe du monde 1998 alors que le sélectionneur Aimé Jacquet lui avait promis le poste d'avant-centre, ce sentiment est tout à fait logique. "Vous pensez que je rêvais que la France soit championne du monde alors que je n'y étais pas ? C'est si frustrant. Quand tu es champion du monde, ta vie change tellement. La déception, tu ne peux pas l'évacuer comme ça", confie l'actuel responsable de la cellule de recrutement de l'OL dans L'Equipe.
"Laurent (Koscielny) a eu une réaction humaine, car son monde s'est écroulé, juge l'ancien attaquant de Lyon, Paris et Marseille. Tout le monde pense comme ça. Ce serait malhonnête de dire l'inverse. Ceux qui lui tombent dessus aujourd'hui ne comprennent rien à sa frustration. Alors, qu'il le dise ouvertement, cela fait quoi de lui ? Un mauvais garçon ? Non, c'est un mec bien, un gars loyal." A priori, Koscielny serait même le bienvenu en équipe de France s'il décidait de revenir sur sa décision d'arrêter.