Avant la finale de la Coupe du monde 1998 remportée par l'équipe de France (3-0 face au Brésil), la suspension du défenseur central Laurent Blanc avait été vécue comme un énorme coup dur. De quoi vexer son remplaçant Frank Leboeuf qui n'avait pas reçu le moindre soutien au sein du groupe tricolore, pas même de son sélectionneur Aimé Jacquet, ni de la part de son coéquipier Emmanuel Petit, présent à ses côtés sur le plateau de SFR Sport.
"S'il y a un truc pour lequel je peux vous en vouloir, à vous les joueurs, c'est qu'il n'y a pas un mec qui est venu me voir pendant les trois jours pour me dire : 'Ne t'inquiète pas, on a confiance.' Je me suis senti tout seul comme une merde pendant trois jours durant lesquels tu entends : 'Mais comment on va faire pour gagner sans Laurent Blanc ?' (...) Je n'en ai jamais parlé avec Aimé Jacquet, je lui en ai énormément voulu parce que je n'ai pas compris pourquoi mon entraîneur n'est pas venu me voir en me disant : 'Je sais que tu vas faire le job'", a raconté Leboeuf, toujours marqué par cet incident 18 ans plus tard.