Organisée jeudi pour annoncer l'exclusion provisoire de Karim Benzema (27 ans, 81 sélections et 27 buts) de l’équipe de France (voir ici), la conférence de presse du président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, a également été l’occasion pour le dirigeant de régler ses comptes. Outre Frédéric Thiriez, pas épargné, le Premier ministre Manuel Valls en a également pris pour son grade.
En début de mois, le chef du gouvernement avait donné son opinion dans l’affaire de la mise en examen de Benzema, estimant que celui-ci n’a plus sa place en équipe de France (voir ici). Une prise de position à laquelle le patron de la FFF n’a que peu goûté. "La Fédération a une délégation de pouvoir de l’Etat mais en aucun cas, le Premier ministre n’est intervenu dans ce dossier", a d’abord assuré le dirigeant. Comme pour écarter tout soupçon de suspension dictée par le pouvoir politique.
Le Graët s’est ensuite fait plus incisif au sujet de la passion du Premier ministre pour le ballon rond. "Manuel Valls aime le foot. Rappelez-vous, il a même quitté un congrès du Parti socialiste pour rejoindre Barcelone à Berlin", a ironisé le dirigeant. Une référence au déplacement en jet privé réalisé en juin dernier par Valls pour assister à la finale de la Ligue des Champions. L’intéressé ne devrait pas réagir dans l’immédiat. Histoire d’éviter d’ajouter de l’huile sur le feu…