D'ordinaire serein et calme, Didier Deschamps n'a pas manqué de charger le DTN, Hubert Fournier, qui l'avait invité à travailler davantage l'exercice des tirs au but, fatal à l'équipe de France lors de la Coupe du monde 2022 (défaite en finale contre l'Argentine, 3-3, 2-4 tab) et à l'Euro 2020 (revers en 8es contre la Suisse, 3-3, 4-5 tab). Une sortie du sélectionneur des Bleus qui n'étonne pas vraiment Sidney Govou.
"C’est le choc des générations. A mon époque, le gardien n°1 ne s’entraînait pas aux tirs au but. On tirait des penalties de temps en temps pour rigoler. Ceux qui tiraient à l'OL, Juni (Juninho), Karim (Benzema), ils étaient hyper sérieux. Les autres, c’était un peu folklorique, a fait savoir le consultant de Canal+ sur les ondes de RMC. A l’époque de Deschamps, s’entraîner aux tirs au but pouvait vouloir dire aller en prolongation. On ne les travaillait pas. Il y avait le tireur n°1, le n°2... On faisait souvent tirer le n°1 en dernier. On s’est rendu compte qu’il fallait faire tirer le meilleur tireur en premier."
"Les statistiques prouvent aujourd’hui que travailler les tirs au but te permet de maximiser tes chances de gagner. Fournier travaille avec des gens qui se servent beaucoup des statistiques à la Fédération. Il a expliqué par A+B que si on les travaille, on a plus de chances de gagner. Mais on ne peut pas en vouloir à Deschamps qui est d’une autre génération, a poursuivi l'ancien Lyonnais. Cette discussion aurait dû avoir lieu entre eux."