Près de deux mois après le choc provoqué par l’élimination en 8es de finale de l’Euro contre la Suisse (3-3, 4-5 t.a.b.), le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, est revenu pour la première fois sur ce match qui restera comme l’une des pages les plus sombres de l’histoire tricolore.
"Le plus dur à digérer - et je l'ai digéré aujourd'hui - c'est de savoir ce qu'on est capables de faire et de constater ce qu'on a fait. Et, je vais le répéter, d'être à 3-1 à la 80e minute contre la Suisse et de voir ce qui s'est passé après, a pesté le technicien dans les colonnes de L’Equipe. Cela ne devait pas nous arriver au vu de la force qui était la nôtre et la solidité qui a toujours été notre ADN. A 3-3, il y a forcément de l'énervement mais tout reste jouable. On sait qu'il y a la prolongation avec la capacité d'obtenir la qualification. Et juste avant, il y a l'occasion de Coman et ce ballon qui touche la barre. Il faut être factuel, réaliste. Même si, à 3-1, pas une personne dans le stade, ni ailleurs, n'a dû se dire qu'on n'allait pas se qualifier."
Le Basque assume ses responsabilités. "Je n'ai pas envie de chercher des excuses. Je sais que je suis le seul responsable. Ma fonction veut ça. Je l'assume. (...) Notre élimination est liée à de nombreux éléments. (...) C'est ma responsabilité. Le choix tactique de départ ne fonctionne pas. Jouer à trois centraux n'est pas une erreur, c'est un choix. Je sais ce qui m'y a conduit", a rappelé Deschamps en référence aux absences dans le couloir gauche ce jour-là .