"Kylian Mbappé a des origines africaines, mais il a été formé en Europe. S'il était né au Cameroun, il ne serait pas devenu ce joueur. (…) Il y a l'Europe et le reste du monde, et le reste du monde a besoin d'aide, sinon nous perdrons trop de talents." En tenant ces propos fin mai lors d’un congrès, le directeur du développement de la FIFA, Arsène Wenger, croyait bien faire, mais il a suscité un tollé auprès de la Confédération sud-américaine de football (CONMEBOL). L’instance a vigoureusement recadré l’Alsacien ce mercredi.
"La CONMEBOL rejette et condamne les propos très malheureux du haut fonctionnaire de la FIFA, très proche de la présidence de l’institution. (...) Les propos de Wenger, en plus de révéler une ignorance inhabituelle de la précieuse contribution des joueurs africains au football mondial, en particulier au football européen, fait preuve d’un parti pris dénigrant qui rend invisibles les efforts des footballeurs et des institutions sportives qui ne sont pas en Europe", a d’abord fustigé l’instance avant d'en remettre une couche.
"Les préjugés les plus répréhensibles sont déguisés en réflexions fondées et informées. Nous, les Sud-Américains, connaissons très bien et en première ligne ce type d’attitude qui découle de la croyance que le monde commence et finit en Europe. Le talent, l’esprit de sacrifice et le désir d’exceller des joueurs africains et sud-américains doivent être valorisés et respectés", a exhorté la CONMEBOL. Un vrai coup de gueule !