Michel Platini est fixé sur son sort. Dernier espoir du candidat à la présidence de la FIFA, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rendu son verdict vendredi sans toutefois satisfaire pleinement les attentes du Français, suspendu pour un paiement controversé de 1,8 million d'euros qu'il a touché de Sepp Blatter en 2011.
Si l'instance de Lausanne a "partiellement admis la requête" déposée par le président de l'UEFA le 20 novembre, celle-ci maintient la suspension provisoire de 90 jours infligée par la FIFA à Platini, jusqu'au 5 janvier prochain. Le TAS "a déterminé que le maintien de la suspension provisoire en cours n'était pas susceptible de causer un dommage irréparable à Michel Platini pour le moment", indique un communiqué de l'instance.
Le TAS a cependant "ordonné à la FIFA de ne pas prolonger la suspension provisoire actuelle infligée à Michel Platini". L'instance considère "qu'une telle prolongation constituerait une restriction excessive et injustifiée du droit de Michel Platini d'accéder à la justice, lui causerait un dommage irréparable et ferait basculer la pesée des intérêts en sa faveur." Le Français doit maintenant être auditionné par le comité d'éthique de la FIFA le 18 décembre en vue d'une décision définitive sur son cas.
Reste que la décision du TAS ne fait pas les affaires de Platini qui voit toujours sa candidature à la présidence de la FIFA gelée. Egalement suspendu en tant que président de l'UEFA, le dirigeant ne pourra même pas prendre part au tirage au sort de l'Euro 2016, samedi.