Après avoir démissionné de ses fonctions de président de la Fédération Française de Football, Noël Le Graët continue de réfuter les accusations de harcèlement sexuel et moral à son encontre. "Début février, les inspecteurs l'ont convoqué pour lui dire qu’ils n’avaient rien trouvé contre lui. Le même jour, un témoin miraculeux sort du bois…", a notamment regretté son avocat, réclamant même l’annulation du rapport d’audit (voir ici). Sonia Souid, le "témoin miraculeux" en question, a donc décidé de reprendre la parole.
"Entendre que mon témoignage était un 'coup monté', ça me fait très mal. Qu'est-ce que j'ai à gagner dans l'histoire ? À part risquer de compromettre ma carrière et ma réputation ? Parler d'un sujet qui m'a meurtri, qui a atteint ma dignité, cela n'a été que douleur et souffrance. Ceux qui me connaissent savent que personne ne peut me téléguider. Oui, Noël Le Graët a eu des comportements très inappropriés. Ce que j'ai dit aux inspecteurs, c'est qu'effectivement, ce que j'ai ressenti est une forme de harcèlement. J'ai subi une forme de harcèlement. Il faut qu'il assume. Evidemment qu'on a préparé cette sortie. J'étais la première à parler, il fallait trouver le timing pour qu'elle soit audible. J’ai porté un poids pendant des années", a rappelé l'agente pour l'AFP.
"Mon client a essayé de fréquenter Madame Souid intellectuellement, pas sexuellement", s'était justifié Thierry Marembert, l'avocat de NLG. La réponse de l'intéressée est tranchante : "Qui fréquente les gens intellectuellement après avoir bu trois bouteilles ?", en référence aux demandes déplacées du désormais ex-patron de la FFF (voir ici).