Dans les colonnes du journal L’Equipe ce vendredi, Luis Fernandez a critiqué le président de la Fédération Française de Football Noël Le Graët, sans retenue.
"Je n'ai rien contre la Fédération. Mais on n'est pas d'accord avec elle. Y a pas un grand chef là -dedans ! Or, pour s'élever, elle a besoin d'en avoir un. En 1984, quand Michel Platini discutait avec les dirigeants, c'était pour l'équipe. Pas pour lui. Je ne vois pas le football français fonctionner comme ça, aujourd'hui. Et cela m'interpelle. (…) L'homme qui devait taper du poing sur la table et éviter d'aller sur le terrain de la communication, c'est lui. En tant que président du football, c'est à Le Graët d'imposer les règles. C'était à lui de dire : 'Messieurs, on se calme. Priorité à la santé et après, on verra.' Quand il a pris la parole, c'était pour nous parler de sa Coupe de France et de la Coupe de la Ligue. C'est à croire qu'il n'a pensé qu'à son intérêt", regrette l’ancien du Paris Saint-Germain.
Agacé, Fernandez souhaite même placer un nouveau président à la tête de la FFF pour donner du pouvoir aux anciens champions français. "On a suffisamment séparé les générations 84 et 98. Mon combat, c'est de rassembler tous ceux qui ont montré l'exemple et de les unir derrière un projet commun. Le football va devoir repartir. Et pour y parvenir, il a besoin d'expérience, de volonté et de passion. On nous a assez mis de côté. On ne peut pas rester sans rien faire. Il faut prendre un engagement et participer aux prochaines élections des instances du football français."