A l'issue d'un match dominé de la tête et des épaules, l'Espagne a très logiquement pris le dessus sur l'Italie (1-0), ce jeudi à Gelsenkirchen, dans une des affiches du groupe B de l'Euro 2024. Une victoire qui permet à la Roja d'être assurée de terminer en tête de sa poule et de rejoindre l'Allemagne en 8es de finale.
Un gros choc, oui, mais un choc avec une équipe bien plus forte. Cette équipe, c'était l'Espagne, qui installait rapidement son jeu très léché avec une variante par rapport aux années précédentes : ses ailes. Si Yamal faisait parler de lui, Nico Williams planait sur ce début de match avec des déboulés saignants. Après un caviar pour Pedri, qui voyait sa tête être repoussée par Donnarumma, le feu follet de l'Athletic manquait de peu le cadre sur son coup de casque au second poteau. Deux énormes opportunités pour une Roja aussi ambitieuse que séduisante.
Au fil des minutes, cette domination s'accentuait. Les joueurs du Paris Saint-Germain brillaient sur la pelouse du Veltins-Arena avec un Donnarumma vigilant devant Morata mais surtout décisif sur un coup de canon de Fabian Ruiz, encore proche d'inscrire un des plus beaux buts de la compétition après son festival contre la Croatie. Et la Nazionale, dans tout ça ? Elle tentait de laisser passer l'orage. Un seul tir tenté, un Scamacca complètement esseulé, rentrer au vestiaire avec un score de parité relevait du miracle pour le champion d'Europe en titre.
La seconde période ? Encore plus difficile pour les Italiens. D'abord car le pressing espagnol était toujours aussi efficace, mais aussi parce qu'ils rendaient trop facilement le ballon. Après une énorme opportunité pour Pedri, Nico Williams, sur un énième débordement, profitait d'une déviation de Morata et d'une intervention de Donnarumma pour pousser Calafiori à marquer contre son camp (1-0, 55e). Un but mérité pour le champion du monde 2010, proche du break sur une frappe enroulée de Yamal et un tir de Nico Williams qui percutait la barre.
Le sentiment du devoir accompli malgré un petit but d'avance seulement, Luis De la Fuente décidait de sortir Pedri, Yamal, Morata et Nico Williams. Des choix forts qui impactaient logiquement la qualité de jeu espagnol. Néanmoins, la Squadra Azzurra ne parvenait quasiment jamais à sortir de sa torpeur alors que Donnarumma sortait le grand jeu face à Pérez pour éviter une défaite plus lourde. Un score très flatteur pour l'Italie, qui devra montrer un autre visage face à la Croatie, lundi. Pour l'Espagne, la première place du groupe B est d'ores et déjà assurée.