Au terme d’une rencontre très intense, l’Italie a pris le dessus sur la Belgique (2-1), ce vendredi à Munich, lors des quarts de finale de l’Euro. Plus mordante et joueuse, la Squadra Azzurra enchaîne avec un 32e match sans défaite et retrouvera l’Espagne, mardi à Londres, pour une place en finale.
La partie démarrait à mille à l’heure. Alors que Lukaku donnait des premiers frissons à Donnarumma sur des rushs très incisifs, c’était bien la Squadra Azzurra qui dominait les premières minutes. Une bonne entrée en matière qui aurait pu être récompensée par un but de Bonucci, finalement signalé hors-jeu. Une chaude alerte pour les Belges qui haussaient le ton et qui répondaient par un engagement physique bien supérieur. Ils se montraient même plus menaçants, De Bruyne et Lukaku obligeant Donnarumma à sortir deux superbes parades pour empêcher l’ouverture du score.
Au fil des minutes, le rythme s’intensifiait. Les Italiens enchaînaient les combinaisons sur le côté gauche tandis que les Belges, positionnés bas, faisaient de gros dégâts en contre. C’était finalement l’équipe la plus joueuse qui était récompensée. Suite à un bon pressing, Verratti servait Barella, qui après s’être défait de trois joueurs sur un espace restreint, punissait Courtois d’une belle frappe croisée (0-1, 31e). Surprise, la Belgique étaient contrainte de jouer plus haut. Mais elle butait sur des Transalpins affamés. Avant la pause, Insigne enfonçait même un peu plus le clou en envoyant un amour de ballon enroulé sous la lucarne de Courtois (0-2, 44e). Une joie relative puisque dans les instants qui suivaient, Lukaku transformait un penalty obtenu par Doku pour une faute de Di Lorenzo (1-2, 45e+2).
Au retour des vestiaires, le match était toujours aussi enlevé. Les Diables Rouges se montraient à leur tour plus tranchants, à l’image de Doku, qui pilonnait la défense adverse sur son aile. L’égalisation n’était d’ailleurs pas très loin mais Lukaku, sur un caviar de De Bruyne, voyait Spinazzola réaliser un sauvetage miraculeux sur sa ligne. Le latéral de la Roma, toujours aussi impressionnant, se mettait en évidence dans l’autre surface en passant proche du 3-1 sur une frappe de volée. Alors que Lukaku ratait inexplicablement une tête à bout portant, le match tombait dans un faux rythme avec les blessures successives de Chadli et Spinazzola.
Dans le dernier quart d’heure, les hommes de Roberto Martinez poussaient de plus en plus fort pour tenter d’arracher l’égalisation. Doku, en feu depuis le début du match, continuait de faire de très gros dégâts et ratait de très peu le cadre après une jolie percée depuis la gauche. Solidaire et surtout très solide, la Nazionale faisait parler son expérience légendaire pour grappiller des secondes très précieuses et faire perdre leurs nerfs à des Belges qui ne réussissaient pas à retrouver leur justesse technique. Absente du dernier Mondial, l’Italie retrouvera l’Espagne, dans quatre jours, pour une place en finale. Pour la Belgique, l’aventure s’arrête aux portes du dernier carré.