Jaume Roures passe à la barre. Dans le cadre d’une mission d’information sur la récente crise des droits TV en France, le patron de Mediapro a été auditionné par l’Assemblée Nationale jeudi. L’occasion pour lui de rejeter la faute sur la LFP, coupable à ses yeux de ne pas avoir accepté la renégociation du prix en plein essor de la pandémie de Covid-19.
"On n’a pas jeté l’éponge. Je ne jette jamais l’éponge, que ce soit au niveau professionnel ou personnel. Mais on n’a pas pu négocier avec la Ligue. Tout le monde a pu négocier avec les Ligues du monde entier avant le début de la saison passée, sauf nous avec la LFP. Quand on s’est assis, on a demandé un rabais de 200 millions (Ligue 1 et Ligue 2 confondues, ndlr). Cela veut dire qu’un joueur, au lieu d’avoir une Ferrari, aurait eu une Maserati. On nous a empêchés de négocier alors qu’on a fait des propositions, comme élargir le contrat à six ans, en y incluant Canal… Et les 200 millions, c’était seulement pendant la période de Covid. Mais ça n’a pas été possible et on est allés à la conciliation", a regretté Roures dans des propos rapportés par L’Équipe.
Interrogée par nos confrères, la LFP a répondu de manière ferme : "Comment négocier avec quelqu’un qui refuse de payer ? La vérité est qu’ils ne nous auraient jamais réglé. Ils n’ont eu de cesse de nous dire qu’ils étaient en faillite", a rétorqué l’un de ses membres sous couvert d’anonymat.