L'ancien président de la Fédération costaricienne, Eduardo Li, a témoigné lundi devant un tribunal de San José contre le gardien du Paris Saint-Germain et du Costa Rica, Keylor Navas, mais aussi l'attaquant Bryan Ruiz (LD Alajuelense) et le milieu Celso Borges (La Corogne). Il accuse les trois internationaux d'avoir menacé de perdre trois matchs de suite en 2014 afin de provoquer le départ du sélectionneur de l'époque, Jorge Luis Pinto.
"Lorsque la fédération n’a trouvé aucune raison de licencier Pinto, Keylor Navas a menacé de perdre les trois matchs pour activer la clause (stipulant que le technicien pouvait être licencié à tout moment si son équipe perdait trois rencontres d'affilée, ndlr). Les joueurs ne voulaient pas continuer avec Pinto. La relation était rompue et j’ai été surpris de voir qu’ils connaissaient l’existence de cette clause", a déclaré Li dans des propos rapportés par le média américain TUDN.
Li confirme ainsi les accusations de l'ancien directeur des équipes nationales du Costa Rica, Adrian Gutierrez, en 2018. A l'époque, Navas et ses coéquipiers avaient condamné des "déclarations inacceptables" et déposé plainte pour diffamation. D'où la tenue de ce procès aujourd'hui. "Ce n'est pas quelque chose qui est sorti de nos bouches et cela n'arrivera jamais, car nous sommes des footballeurs professionnels depuis de nombreuses années, nous avons un honneur et un prestige à défendre", a assuré le Parisien lors de son témoignage en visioconférence depuis la France, d'après le journal Extra.