le 06/03/2022 à 14h28

Clermont : les douloureux souvenirs de Nsimba

La carrière de Vital Nsimba (28 ans, 26 matchs et 1 but en L1 cette saison) n’a pas été un long fleuve tranquille, et sa vie non plus. Comme il l’a raconté dans L’Équipe, le latéral gauche de Clermont a été contraint de fuir l’Angola, son pays de naissance, dès l’enfance. En raison d'évènement plus que traumatisants.

"Quand j'avais cinq ou six ans, mon père, militaire, travaillait pour la garde républicaine du pays. Un jour, il avait pour mission de restituer un chargement de munitions. En cours de route, ses collègues et lui se sont fait braquer. On a pensé que c'était un complot, que ceux qui avaient perdu le chargement étaient complices des voleurs. Mon père était en danger, il fallait absolument quitter le pays car il risquait d'être assassiné et nous, ma mère et moi, avec. On a tout laissé là-bas. Au bout d'un long périple, on s'est retrouvés chez mon oncle, à Toulouse, mais nous n'avons pas pu rester. C'était vraiment dur pour manger et on changeait d'hôtel tout le temps. Mes parents ont ensuite déposé une requête pour rejoindre un foyer pour demandeurs d'asile à Villenave-d'Ornon, une petite ville à côté de Bordeaux. On y a vécu pendant cinq ans", a raconté Nsimba dans le quotidien avant d'aborder des souvenirs encore plus douloureux.

"Je devais avoir quatre ans, je jouais au foot avec mes copains. L'un d'eux nous a invité à boire de l'eau chez lui. J'ai décliné, préférant rester dehors pour jongler. Mes deux autres copains sont entrés dans la maison et, soudain, j'ai entendu un coup de feu. En entrant, j'ai vu que, malheureusement, l'un d'eux avait été tué. Le père du copain à qui appartenait la maison était militaire, il a voulu montrer l'arme, mais ne savait pas qu'elle était chargée et a appuyé sur la détente. Je me dis que si j'étais entré avec eux, ça aurait pu être moi", a confié le latéral gauche.
(Par Gilles Campos)
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