Dans l'oeil du cyclone pour avoir tenu des propos tendancieux sur les joueurs africains, Willy Sagnol avait convoqué la presse ce jeudi pour s'expliquer. Pour éviter tout nouvel écart de langage, l'entraîneur bordelais a cette fois-ci verrouillé sa communication en s'appuyant sur un discours écrit à l'avance.
"Si par mon manque de clarté et ma sémantique imparfaite j'ai pu faire que certaines personnes se sont senties blessées ou humiliées, j'en suis désolé. L’interprétation de ces mots qui a été faite ne reflète en rien ma pensée et mes convictions humanistes. Il s'agissait d'un débat sportif, nullement politique ou sociétal", a-t-il déclaré en préambule.
"Comme nous étions dans un débat sur le football, l'intelligence évoquée était l'intelligence tactique", a-t-il précisé, jugeant que par manque de moyens la plupart du temps, les structures de formation en Afrique ne permettent pas aux joueurs d'arriver avec un bagage tactique important. "Ces jeunes joueurs là , à force de travail, complètent très souvent leur manque dans leur formation quand ils arrivent sur notre continent. Je n'ai jamais voulu parler de l'intelligence au sens strict", a-t-il insisté.
A propos des accusations de racisme : "J'ai 37 ans, dont 32 passés dans un vestiaire de football. Je n'ai jamais eu de problème avec qui que ce soit. Malheureusement, ce débat purement sportif, dénué de toute considération de couleur, d'origine ou de religion, a été déplacé par certaines personnes sur la scène politique. Je regrette que ces personnes ne lisent pas jusqu'au bout car j'ai aussi dit : une équipe de foot c'est comme la vie, c'est comme la France, c'est un mélange. Et moi je suis fier d'être français", a conclu Sagnol.
Affaire close ?