Le président lyonnais Jean-Michel Aulas a-t-il vu juste en affirmant que la LFP a adouci les sanctions de Zlatan Ibrahimovic et Dimitri Payet en échange de la fin du boycott de Canal+ par le PSG et l'OM ? Son voisin stéphanois Bernard Caiazzo admet que la gestion de ce genre d'affaires pose un problème.
"Lorsque le CNOSF a rendu son avis, tous les membres du bureau ont été consultés individuellement. Il n'y a eu ni réunion téléphonique ni débat. En fait, la veille, lors du conseil d'administration, le sujet a été abordé alors que Jean-Michel Aulas était parti. Tout le monde a compris qu'il s'agissait d'une sorte d'échange par rapport à la problématique Canal +, PSG et l'OM", a-t-il confié à L'Equipe.
"De façon tacite, on avait compris qu'accepter la conciliation du CNOSF était le bon moyen de ramener le calme. On nous demande d'être juge et partie, de juger des affaires dans lesquelles on peut avoir un intérêt. Tout cela renvoie à un problème. Tant que nous n'aurons pas un système avec des salariés qui tranchent, et pas des présidents élus comme c'est le cas actuellement, on n'y arrivera pas", a estimé le président du Conseil de surveillance de l'ASSE.
En toile de fond de cette polémique rejaillit donc la réforme prônée par Aulas et le président de la FFF Noël Le Graët qui souhaitent une refonte des instances françaises.