Dans un climat forcément spécial quatre jours après les attentats qui ont frappé Paris, la France s'est logiquement inclinée face à l'Angleterre (2-0) en amical, mardi soir à Wembley.
L'avant-match était plus attendu encore que le match. Il a été à la hauteur, à l'heure des hymnes en particulier, avec une Marseillaise magnifique et émouvante, chantée en choeur par tout un stade, fraternel et uni, en réponse à l'ennemi qui a lourdement frappé à Paris vendredi dernier.
Dans cette atmosphère forcément pesante, la rencontre a débuté timidement. Les Bleus ont été les premiers à monter à l'offensive mais sans réellement inquiéter Hart. Alors que le rythme peinait à décoller, les Anglais ont réagi après le quart d'heure et progressivement pris l'ascendant dans le jeu. Rooney donnait un premier avertissement avec un tir de peu à côté à la demi-heure, avant qu'Alli ne nettoie la lucarne de Lloris d'une frappe superbe à vingt mètres (40e, 1-0). Un avantage somme toute mérité face à des Français timides et inoffensifs.
Après la pause, Rooney profitait d'un centre de Sterling pour ajuster Lloris d'une belle reprise de volée (48e, 2-0). Le sort du match était jeté. Sentant son équipe sans répondant, Deschamps procédait à plusieurs changements avec notamment les sorties de Ben Arfa et Gignac transparents, et les entrées de Pogba, Coman et Diarra (malgré son deuil) en particulier. Les Bleus réagissaient enfin, Pogba puis Martial échouaient de peu. Mais le coeur n'y était pas vraiment ce soir côté français, les jambes non plus.